Les moyens de paiement : Le virement
L’ordre de virement (crédit Transfer) émis par le débiteur est adressé à sa banque afin d’effectuer un transfert sur une autre banque ou sur un autre compte de la même banque.
Le virement est entièrement automatisable. Son traitement peut être intégré depuis l’émission par le client jusqu’aux banques concernées si des accords de standardisation et d’interopérabilité ont été passés entre les établissements concernés ou à l’échelle de la profession. Les fournisseurs et les clients de la société émettrice peuvent être incorporés à la chaîne de traitement.
Il s’ensuit des gains de productivité considérables. Les coûts de transaction sont réduits au minimum (même s’ils nécessitent des coûts d’infrastructures élevés). A quoi s’ajoute pour le client le coût des jours de valeur dans les pays où l’on pratique cette méthode comptable.
L’utilisation du virement est d’une grande simplicité. Emis par le client, celui-ci contrôle ainsi les mouvements sur son compte (seul le titulaire du compte est autorisé à le débiter). Le virement s’applique particulièrement aux règlements réguliers mais d’un montant variable comme les salaires, les pensions, les assurances, les prestations sociales.
Les télévirements bénéficient d’une plus grande richesse de contenu. On peut utiliser le même support pour ajouter d’autres informations véhiculées par le même message sous une forme normalisée retraitable par la chaîne informatique. Ces informations qui entrent dans le processus de traitement informatisé élargissent le champ de la filière technologique (tels les télévirements référencés qui facilitent les réconciliations et le traitement des erreurs).
Mais le virement est un instrument vulnérable. On a relevé une forte recrudescence des fraudes sur les virements et les transferts au cours de ces dernières années (détournement d’identité ou de compte). La fraude est le fait d’interférence aussi bien « extérieure » (intruders) qu’« intérieure » (insiders). En 2003, la police a mis à jour une « Zaïrian connection » qui consistait à intercepter à un moment donné du circuit économique ou commercial les données bancaires d’une personne physique ou morale pour passer au lieu et place de celle-ci des ordres de virement ou de transfert au profit de complices chargés de recueillir les fonds ainsi détournés. Le montant moyen des faux ordres de virement serait en France de plus de 8 000 euros avec un maximum de 80 000 euros et à l’étranger de 5,3 millions d’euros avec un maximum de 46 millions d’euros (un faux ordre de transfert de 70 millions de francs suisses de Londres sur la Suisse).
Le virement présente de nombreux avantages : il est facilement automatisable. Son utilisation est d’une grande simplicité. Son contenu informationnel est étendu. Mais son traitement nécessite une forte interopérabilité bancaire et donc de gros investissements. Il est également exposé aux risques de fraude et de vol.
Vidéo : Les moyens de paiement : Le virement
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